Association de Sauvegarde du Patrimoine de Thimert-Gâtelles
1 place de la Mairie
28170 THIMERT-GÂTELLES
La Commune de Thimert-Gâtelles compte sur son territoire, seize mares communales et une vingtaine de mares privées. En tout, cela représente un véritable réseau de petites zones humides qui jouent un rôle esssentiel pour les espèces présentes de la flore et de la faune. Elles sont une richesse incomparable pour la biodiversité.
Si certaines mares sont naturelles, la plupart ont été créées par l'homme pour répondre à ses besoins : abreuvoir, réserve d'eau en cas d'incendie, épuration, lavoir...
Mais, victimes de l'évolution de nos modes de vie, la majorité d'entre elles ont perdu leur utilité d'autrefois.
Ainsi, sur notre territoire les lavoirs ont tous disparu. Il n'en reste que la trace.
Nous avons retrouvé dans les archives communales des documents relatifs à la construction des lavoirs communaux, réalisée fin XIXe début XXe, comme ci-dessous le cahier des charges concernant la construction du lavoir de la mare communale de Thimert en date du 10 avril 1895, accompagné du plan de construction en date du 17 avril 1903.
Inutiles, oubliées, polluées, les mares ont souvent été comblées et si la France à perdu 50% de ses mares depuis 1950, notre commune aussi !
Ainsi, entre autres, 2 mares ont disparu en Grande Rue de Thimert, l'une à l'intersection de la Rue de Bellevue où il y a un magnifique saule qui en marque l'endroit dans le jardin, l'autre est celle de la Ferme du Poirier Fleuri (ci-dessous).
Aujourd'hui, les mares constituent un patrimoine fragile et menacé. Aussi pour les préserver, comme la plupart des Communes du Thymerais, notre Commune a classé toutes les mares, communales et privées, comme élément de paysage et de patrimoine à protéger dans son PLU (Plan Local d'Urbanisme ART. L.123-1-5).
D'autant plus que parmi les espèces d'amphibiens identifiés dans nos mares, le crapaud commun, la grenouille agile, l'alyte accoucheur et la grenouille verte, sont des espèces protégées au niveau national. Triton, salamandre, libellules, oiseaux aquatiques s'y développent aussi.
Pour que les mares soient en bon état de conservation, il faut veiller à ce qu'il n'y ait aucune espèce invasive, animale ou végétale, qui s'y installe. Une fois introduites dans les mares, ces espèces connaissent un développement excessif, au détriment de nos espèces locales, mais aussi du fonctionnement naturel de la mare (asphyxie, comblement accéléré ...).
Ainsi, il a fallu 3 années pour éradiquer le myriophylle du Brésil de la mare d'Arpentigny, où il avait certainement été introduit par vidange d'un aquarium !
Au Beuzelin, plusieurs campagnes de piègeage ont été nécessaires, pour venir à bout des ragondins qui avaient élu domicile dans les berges de la mare. Ces animaux, vecteurs de la leptospirose et de la douve du foie, déstabilisent et érodent les rives, fragilisent l'écosystrème aquatique par surconsommation de plantes et destruction des nids d'oiseaux aquatiques.
Son seul prédateur est le gel !
Au Chemin, la mare est en danger en raison des nombreux canards qui y passent toute l'année, d'autant plus qu'il y ont abri et nourriture. Malheureusement, les déjections trop importantes de ces volatiles provoquent une eutrophisation de l'eau, qui peut tuer la faune et la flore de l'eau. Il est important de garder un équilibre, un seul couple est recommandé par mare !